[L']auto des Juifs
- Auteur
- Type de support matériel
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Livre
- Résumé
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Roman d'inspiration autobiographique dans lequel l'écrivain originaire des Sudètes raconte quatorze journées de 1929 à 1949 qui témoignent de la prise de conscience de son aveuglement face aux crimes nazis. Il raconte son engagement au sein de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, son internement dans les camps soviétiques après-guerre, et son entrée dans une école antifasciste en 1947. Electre 2016
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- Langue originale :
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deutsch
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- Traducteur :
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- Public :
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Grand public
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- Langue :
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français
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- Dimensions :
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20 cm
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- Importance matérielle :
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214 p.
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- ISBN :
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978-2-37071-094-9
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- EAN :
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9782370710949
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- Dans la collection :
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Romans des libertés
- Informations sur l'édition :
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9782370710949
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- A pour sujet
Dans cette oeuvre largement autobiographique, évoquant, au cours de deux décennies, de 1929 à 1949, quatorze journées qui furent aussi des dates marquantes de l'histoire contemporaine, Franz Fühmann relate son long aveuglement face au régime nazi, aveuglement partagé par beaucoup d'Allemands de sa génération. Il est né en 1922 dans cette région des Sudètes, province de la Tchécoslovaquie jusqu'à son annexion par le Troisième Reich en 1938, après que les gouvernements français et anglais eurent honteusement cédé aux exigences d'Hitler. Il a participé aux campagnes de la Seconde Guerre mondiale sous l'uniforme de la Wehrmacht (en Russie, en Grèce, en Bohême) avant d'être fait prisonnier en mai 1945 par les troupes soviétiques. C'est au cours des années de captivité en URSS que Franz Fühmann va remettre en question l'idéologie fasciste qui a imprégné sa jeunesse.
Paru en 1962, ce livre est un jalon capital dans l'oeuvre de l'auteur.
Une première édition de ce texte a paru aux EFR en 1975.
« Quelles couches profondes de notre moi le souvenir atteint-il ? Une tache de vert sombre, voilà sans doute la première image qui ait subsisté dans ma mémoire : la couleur verte d'un poêle de faïence dont le rebord supérieur était décoré par un camp de bohémiens en relief. Ceci je ne le sais que parce que ma mère me l'a raconté, je ne retrouve pas cette image par un effort de mémorisation. Mais ce vert, je m'en souviens : une chaude couleur vert-bouteille à l'éclat mat. En imaginant ce vert, je me sens planer, léger, au-dessus des dalles, car, ainsi que ma mère me l'a raconté, je ne pouvais voir les bohémiens que lorsque mon père soulevait de terre le bambin de deux ans que j'étais alors. »