Dès le début du XXème siècle Sami al-Shawwa a trouvé les chemins de la gloire, en donnant au violon arabe ses lettres de noblesse, cette gloire ne l'a pas quitté jusqu'à sa mort en 1965. Ainsi il a permis au violon de prendre une part entière à la formation orchestrale arabe (Takht), alors qu'avant lui, cet instrument fraîchement introduit d'Europe, était joué tel une rabab, cet instrument traditionnel monocorde qui se jouait posé sur le genou. Il a mis au point tout un système de techniques et des méthodes appropriées au jeu de la musique arabe ; tous ces apports ont été religieusement suivi par les violonistes arabes durant sa vie et après lui. Sa vie durant, il a accompagné les plus grandes vedettes, tel le grand chantre musical du début du siècle Youssef al- Manialawi ou la grande Oum Koulthoum. Il est sans conteste le prince du violon arabe.