Fais de moi la colère : roman
- Auteur
- Type de support matériel
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Livre
- Résumé
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Sur les bords du lac Léman, Ismaëlle va se lancer dans une pêche particulière. Le jour où son père, pêcheur expérimenté, se noie, elle se retrouve seule. Bientôt, des centaines de corps flottent sur le lac : des morts nus, anonymes, remontés des profondeurs de la fosse. La jeune fille croisera Ezéchiel l'Africain, venu affronter la bête mystérieuse qui hante le lac. Premier roman. Electre 2019
- Type de support matériel
Editions les Escales
2018
Disponible à Médiathèque Départementale de Seine-et-Marne
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- Public :
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Grand public
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- Langue :
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français
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- Dimensions :
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23 cm
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- Importance matérielle :
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274 p.
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- ISBN :
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978-2-36569-340-0
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- EAN :
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9782365693400
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- Dans la collection :
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Domaine français
- Informations sur l'édition :
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9782365693400
Fais de moi la colère
Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d'homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d'autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d'on ne sait où - remontés des profondeurs, de la fosse. C'est en ces circonstances qu'Ismaëlle croisera Ézéchiel, fils d'un « Ogre » africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.
Fais de moi la colère est le récit halluciné, à deux voix, de leur rencontre, et de la partie de pêche qu'ils vont mener - échos lointains de Moby Dick. Une partie de pêche où le désir, la convoitise, le blanchiment, les génocides sont autant de Léviathans. Mais où la joie comme les larmes pourront gonfler les ventres.
« On le repêcha, dérivant à plat ventre, bras en croix, ses yeux scrutant le fond.
Le travail qu'avaient fait sur son visage et son corps l'eau et les animaux (des anguilles et des vers, des oiseaux, les poissons), en trois jours, ressemblait aux contes effrayants qu'un père raconte à sa fillette, afin qu'elle écarquille les yeux longtemps, dans la nuit, après qu'il l'a bordée.
Il m'avait raconté son lot de malédictions, de naufrages et de nuits ; de vagues scélérates. Comme des épopées.
Il m'avait emmenée à la chapelle votive, à la pointe du lac.
"Tu n'imagines pas", disait-il. »